EYGALAYE



Lacroix : Statistiques du département de la Drôme 1835



EYGALAYE



EYGALAYE. - C'est une commune du canton de Séderon, d'une population de 467 individus. Son territoire est arrosé par les rivières de Meuge et d'Izon. Le village, tel qu'on le voit maintenant, ne date que d'environ trois siècles ; il a remplacé celui qu'on nommait alors Saint-Jacques-de-Sarrièresde-Gaudissard, et qui était situé sur les terres de la Provence.
A la suite d'une querelle de commune à commune, les habitans de Saint-Jacques en jetèrent dans un four à chaux quatre ou cinq du village de Lachau. La population de ce dernier lieu prit parti pour les victimes ; elle se porta la nuit au village de Saint-Jacques, y mit le feu et le réduisit en cendres. Les habitans de Saint-Jacques se réfugièrent dans un lieu voisin, mais en Dauphiné, et ils élevèrent peu à peu le village d'Eygalaye, ainsi nommé, disent les auteurs du Dictionnaire topographique de la Provence, à cause des eaux qui y sourdent.
Ce lieu avait été anciennement habité. On a découvert, dans les terres du prieuré de Saint-Jaumes, une espèce de caverne où il y avait des ossemens renfermés dans des pierres creuses, longues et larges. On en a trouvé de pareilles dans des terres qui dépendaient autrefois de l'ordre de Malte, et qu'on nomme Sant-Aries. On croit qu'il y a eu là une maison de Templiers.
Le ruisseau de Rianson, qui passe au bas du village, et va se jeter dans la rivière de Meuge, séparait autrefois la Provence du Dauphiné, et la compagnie des fermiers généraux avait à Eygalaye, avant la révolution, un bureau principal.
Le sol est peu fertile. Les productions sont les grains de toute espèce, le chanvre et le foin.
François-Augustin Barsac de Genton, auteur d'un Mémoire sur les fossiles du Bas-Dauphiné, imprimé en 1781, est né à Eygalaye le 24 mars 1745 ; il est mort à Saint-Paul-trois-Châteaux le 16 mars 1825.

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